Cette année, un programme scientifique et académique unique « La robotique en chirurgie » a été lancé pour les polytechniciens, initié par le Dr Pierre MONOD, chef du Département d'urologie de l'hôpital Ilyinskaya et partenaire de l'Institut franco-russe de l’UPESR.
Il s'agit essentiellement d'une implication interdisciplinaire de jeunes scientifiques et d'étudiants avec la transmission directe de réelles expériences médicales pratiques.
Durant la première étape de ce programme, afin de se familiariser avec l'ingénierie médicale, le Dr MONOD a donné, en mai dernier, une conférence publique avec pour thème « La robotique en chirurgie, de la pratique médicale à l'ingénierie du bloc opératoire » suivie de rencontres aux laboratoires universitaires.
En décembre, nos enseignants-chercheurs, doctorants et étudiants sont passés à la deuxième étape avec un stage à l'hôpital Ilyinskaya (région de Moscou). Le groupe était dirigé par Tatiana KRUGLOVA, maître de conférences au Département de mécatronique et d’automatique hydropneumatique, et Elena SYDOROVA, directrice de l'Institut franco-russe.
Le premier jour de stage, les jeunes scientifiques ont visité le service de radiologie, le milieu hospitalier et le service d’urgence. Ils s’intéressaient principalement à la façon dont on peut améliorer les équipements de l’hôpital et aider les patients et le personnel médical en utilisant des systèmes automatisés et robotisés ainsi que des solutions informatiques. Les discussions et les échanges ont permis de mieux comprendre la voie à suivre.
Pierre MONOD, chirurgien urologue et onco-urologue de renommée mondiale dans le domaine de la laparoscopie et des opérations avec le robot Da Vinci, qui a réalisé plusieurs milliers d'opérations complexes, a animé un atelier sur le fonctionnement du robot directement au bloc opératoire : de son équipement et la mise au point du système aux manipulations effectuées par le personnel médical et le fonctionnement du robot lui-même. La cerise sur le gâteau était d'acquérir les premières compétences élémentaires sur Da Vinci. Un organe factice à opérer a été placé sur la table d'opération pour une intervention, et les polytechniciens, se trouvant à deux mètres, effectuaient diverses actions dessus à l'aide d'une console distante. Le système a permis de visualiser une image tridimensionnelle de la zone opératoire et de commander des instruments médicaux avec une grande précision.
Après avoir visité le laboratoire biologique, la deuxième journée a été riche en rencontres avec les médecins de premier plan de l'hôpital Ilyinskaya : le médecin-chef, le chef du Département de chirurgie mini-invasive et d'endoscopie, un traumatologue orthopédiste, un oto-rhino-laryngologiste, des urologues, des onco-urologues et des chirurgiens. Il était particulièrement intéressant de découvrir leur vaste expérience et leur vision de l’hôpital du futur. Nos ingénieurs mécatroniciens posaient inlassablement leurs questions, ce qui leur permettait de nuancer de plus en plus leurs idées.
Le matin du troisième jour, le groupe a assisté à une véritable intervention chirurgicale, où l'habile Pierre MONOD a impressionné par son niveau de professionnalisme. Dans un temps extrêmement limité en raison des spécificités de l'opération, il a rapidement éliminé la pathologie à la manière d’un orfèvre puis a suturé la plaie à l'aide du robot Da Vinci.
À la fin du stage, une visite guidée a été organisée durant laquelle une présentation a été faite des principes de conception de réseaux d'ingénierie, du système de maintenance des équipements hospitaliers. La visite s'est achevée par un échange avec le responsable du groupe des réseaux d'information.
Irina KOUDRIACHOVA, directrice exécutive de l'hôpital Ilyinskaya, a solennellement remis les certificats à tous les participants au stage.
À leur tour, les polytechniciens, inspirés par les nouvelles recherches et développements en ingénierie médicale, passeront à la prochaine étape du programme et commenceront à créer de nouveaux concepts de solutions robotiques avancées.
Le stage est devenu un puissant catalyseur pour nos polytechniciens afin de formuler des problèmes d'ingénierie en médecine. Je crois que les innovations et les sciences peuvent fondamentalement améliorer l’interaction entre les médecins et les patients. Et très probablement, les robots nous aideront dans tout, mais ils ne remplaceront jamais complètement les humains. À l'hôpital Ilyinskaya, il y avait un merveilleux équilibre entre les technologies avancées et la cohérence du personnel médical, dont chacun était non seulement un professionnel inspiré par son métier, mais possédait également d'excellentes qualités humaines. Sur le plan scientifique, je me suis surtout intéressée à la modélisation du fonctionnement des organes du corps humain et à l'amélioration des instruments chirurgicaux dans les systèmes robotiques.
J'ai été étonné de voir à quel point la chirurgie robotique est précise et fiable. Les bras robotisés permettent aux chirurgiens d’effectuer des interventions dans des endroits difficiles d’accès avec une grande précision. Cela peut minimiser les risques de complications et favoriser un rétablissement plus rapide des patients. Lors de la mission, j'ai visité un bloc opératoire où la chirurgie robotique est pratiquée. Le bloc opératoire avait les équipements les plus récents, y compris le robot Da Vinci Si. J'ai observé une intervention pour enlever une tumeur sur un rein. L’intervention a été réalisée avec beaucoup de précision et de soin. Dans l’ensemble, j’ai été impressionné par l’hôpital qui pratique la chirurgie robotique et par le personnel hautement qualifié. La chirurgie robotique est une technique chirurgicale sûre et efficace qui peut aider les patients à se rétablir plus rapidement après une intervention.
Voici quelques observations spécifiques que j'ai eues lors de ma mission :
- J'ai été étonné de voir à quel point la chirurgie robotique est précise et fiable.
- J'ai été impressionné par le professionnalisme des médecins et des infirmières qui travaillent à l'hôpital.
- J'étais ravi de voir que les patients après une chirurgie robotique se sentaient bien et se rétablissaient comme prévu.
Je crois que la chirurgie robotique est l'avenir de la chirurgie. Cette technique a le potentiel de rendre les interventions chirurgicales plus sûres, plus efficaces et moins invasives.
Le stage à l'hôpital SA Ilyinskaya a été une excellente occasion de se familiariser avec un domaine interdisciplinaire de l'ingénierie et de la médecine. Ici, nous avons fait connaissance avec le manipulateur Da Vinci. Bien que ce ne soit pas tout à fait un robot dans le sens courant du terme, mais dans son domaine, il s'agit d'une conception unique qui représente un grand intérêt. Je tiens également à souligner l'excellente occasion pour communiquer en direct avec un certain nombre de médecins professionnels aux nombreuses années d'expérience, ce qui a permis d'échanger avec eux des vues sur les perspectives de l'automatisation en médecine. Aujourd’hui, la robotique médicale est un domaine aux perspectives énormes, on peut dire « un nouvel horizon ». D'une part, on est encore très loin du jour où le robot remplacera un médecin humain, et d'autre part, à l’heure actuelle, l'automatisation et la robotisation de certains processus médicaux sont réalisées vivement et avec succès. Ainsi, selon des études récentes, dans le domaine de l'urologie, les interventions chirurgicales utilisant des robots donnent des résultats systématiquement meilleurs que celles classiques.
Le but de notre stage à l'hôpital Ilyinskaya était de nous familiariser avec la robotique utilisée en chirurgie, notamment avec le manipulateur Da Vinci. Ce manipulateur est largement utilisé dans les chirurgies abdominales, par exemple en urologie, et permet de réaliser les interventions de haute précision avec un risque de complications et un délai de réhabilitation du patient minimaux. Le stage a laissé une impression exceptionnellement positive. Nous avons eu l'occasion de participer aux discussions avec des chirurgiens exerçant et de connaître leur opinion sur l'avenir de la robotique en chirurgie. Nous avons également eu deux fois la chance d'assister à l’intervention. Par ailleurs, il convient de noter que les processus chirurgicaux diffèrent considérablement de ceux observés en industrie : ils sont de nature largement variable, et chaque intervention, bien que dans les nuances, diffère de la précédente. Ce fait limite et complique considérablement la mise en œuvre de manipulateurs robotisés en chirurgie. Je crois que dans ce domaine, un robot ne pourra jamais remplacer complètement un médecin, mais il peut apporter une aide significative et faciliter le travail du personnel médical de l’hôpital, et nous, en tant qu'ingénieurs, devons y contribuer au maximum.
J'ai eu la chance de visiter l'hôpital où j'ai rencontré l'incroyable robot Da Vinci. Ce fut une expérience fantastique et je ne peux m'empêcher de partager mes souvenirs. Quand j'ai vu le robot Da Vinci pour la première fois, j'ai été impressionné par sa précision et son efficacité. Ce robot est capable de réaliser des interventions chirurgicales complexes avec une extrême précision, ce qui en fait un outil indispensable pour les médecins. Mes collègues et moi, nous avons visité l'hôpital et avons vu comment le robot Da Vinci aide les médecins à effectuer des interventions. Mon développement d'un robot qui fournirait des instruments au chirurgien est devenu encore plus inspirant après avoir visité cet hôpital. J'ai vu comment les technologies robotiques peuvent changer la pratique médicale et sauver des vies. Désormais, je suis encore plus motivé et inspiré pour mettre au point mon développement et le mettre à disposition des institutions médicales. Dans l’ensemble, ma visite à l’hôpital a été une expérience passionnante et inspirante. Je suis convaincu que le monde de la robotique a un énorme potentiel pour améliorer les soins de santé et je suis fier de pouvoir contribuer à ce domaine.
J'ai eu la chance de visiter l'hôpital Ilyinskaya. C'était ma première mission d’études dans ma vie. Quand nous y sommes allés, je n’imaginais pas complétement quels machines automatiques et robots mobiles concrètement nous allions inventer. Pourtant, quand le Dr Pierre MONOD éminemment respecté nous avait fait faire une visite technique, j'ai compris que nos projets ne se limiteraient pas à un ou deux robots automatiques. Tout en étant totalement certain, je peux dire qu’on a du pain sur la planche !
Nous avons discuté avec de nombreux employés de l’hôpital et posé les questions suivantes :
1. Y a-t-il des actions monotones dans votre travail qui demandent beaucoup de temps et d'efforts ?
2. Quel équipement nécessite une amélioration à votre avis ?
3. Quel robot assistant serait indispensable dans votre métier ?
Les médecins de premier plan de l’hôpital nous ont expliqué leur travail en détail et ont exprimé leurs souhaits pour la poursuite de sa robotisation.
L'événement le plus mémorable a été que j'ai pu manipuler un vrai robot chirurgical Da Vinci, c'était le cadeau d'anniversaire le plus mémorable. Nous avons également assisté à une intervention réelle, où nous avons pu constater de nos propres yeux tous les avantages et les limites de ce robot, qui a sauvé non seulement un organe, mais aussi un patient dans son ensemble. À la fin de toutes les journées, nous avons reçu des certificats qui nous rappelleront la mission inoubliable à l'hôpital Ilyinskaya chez le Dr Pierre MONOD.
Durant trois jours à l'hôpital Ilyinskaya, nous nous sommes familiarisés avec l'équipement moderne utilisé dans la clinique, tant lors de l'examen des patients que lors des interventions chirurgicales, nous nous sommes essayés en qualité de chirurgiens sur le robot Da Vinci et avons assisté à deux interventions. L'équipe de l'hôpital a volontiers partagé avec nous son expérience professionnelle et a exprimé ses idées et ses souhaits en matière d'automatisation et de robotisation de processus spécifiques. Ici, nous avons appris que les problèmes les plus actuels sont un transfert du patient du lit au brancard ou au fauteuil, ainsi qu'à la table d'opération ; un positionnement du patient sur la table d'opération, tenant compte de ses caractéristiques anthropomorphiques et du type d'opération réalisée, ainsi que des préférences personnelles du chirurgien ; acheminement et fourniture d'instruments au personnel médical ; nettoyage des blocs opératoires, des chambres et des couloirs. Les problèmes de reconnaissance et d'analyse d'images sont également pertinents, en particulier lors de la réalisation d'études diagnostiques par scanographie et imagerie par résonance magnétique, qui peuvent être résolues à l'aide d'outils de l'intelligence artificielle. Notre groupe de travail s'efforcera de répondre au maximum à tous les souhaits du personnel de l’hôpital et de développer des solutions techniques capables de faciliter le travail des médecins.